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Pierre VOGEL, artiste autodidacte né en 1946, vit à Marseille.

Au cours de sa vie antérieure, a exercé des fonctions de concepteur, aménageur et constructeur chez un major français du BTP, sans jamais renoncer à sa passion de créer en dessin, peinture et photographie. Est-il vraiment un photographe quand il utilise son boîtier comme un pinceau ? Quand il réalise une compression de vieilles canettes ? Quand il accumule des piles de journaux détrempés, teintés à l'encre, à la gouache avant d'en figer les strates, sans recours aux logiciels en post-traitement ? Qu'importe, il répond à un besoin vital, celui de créer même si, objectivement, il ne sait pas pourquoi. Par contre, il sait comment, en investissant toujours une matière inattendue pour en extraire des gerbes de couleurs et de lumière, avec la furie de certains de ses grands Maîtres de l'Action Painting.

Interrogé sur l'origine des œuvres présentées au cours de cette exposition chez Rétine-Argentique, Pierre Vogel répond :

« Exprimer l'esthétique d'un objet ordinaire qui en est dépourvu par son état de dégradation avancée, voici l'idée saugrenue qui germa en mon esprit un jour de profonde mélancholia. Elle y planta ses racines, grandit, devint obsessionnelle jusqu'à se confondre parfois à son auteur, objet un instant du thème à développer. L'objet précisément était à trouver. J'énumérai mentalement les critères de sélection au cours de mes promenades solitaires jusqu'à ce jour où mon pied se posa sur une forme aplatie, métallique et colorée. Je me penchai, reconnus l'objet recherché. Ainsi les canettes usagées, abandonnées le long des voies, des espaces publics furent à l'origine de mon projet artistique. Pas les premières venues, uniquement celles écrasées par les passages répétés des voitures, celles usées par les rudesses du climat, celles bien tannées par le temps. Les gueules cassées en somme. Mon aventure débuta ainsi par une rencontre fortuite qui s'ouvrit bientôt sur un champ de découvertes, la plus importante est que, par-delà le regard, toute apparence contient une beauté cachée. Après l'aventure des canettes, j'ai souhaité travailler sur un autre support répondant également aux critères de choix de mon idée initiale. Le papier fut rapidement trouvé en raison de l'abondance de cette matière abandonnée elle aussi un peu partout ».

Pouvez-vous expliquer la présence des arbres à cette exposition ?

« Ce sont de fidèles compagnons, je me devais de les inviter ».

 

 

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En présence de Patrick Willocq présentant l'exposition inédite de la selection publiée dans le dernier 6mois

Une soirée au cours de laquelle Marie-Pierre Subtil commentera une projection des portefolios présentés dans le 6mois#8.

Récemment sélectionné par Azu Nwagbogu, Patrick Willocq était nominé au Prix Découverte des Rencontres d'Arles 2014.

Sa série On The Road From Bikoro to Bokonda, DR Congo a remporté le prix de l’Agence française de développement du meilleur reportage photo et a été exposée dans plus d’une dizaine de festivals internationaux, dont Paris Photo 2012 et Photo Off (Paris) 2013. Parmi ses autres travaux, on peut citer The 4 Seasons in Shanghai, exposé au Festival européen de la photo de nu à Arles, et Walé O Konga I, exposé lors du festival Portrait(s) à Vichy. Avec I am Walé Respect Me, Patrick Willocq est finaliste des LensCulture Exposure Awards 2013 et a été sélectionné pour faire partie des « personnes à surveiller en 2014 » par le British Journal of Photography.

Au lendemain de leur premier accouchement, elles quittent leur mari et passent plusieurs années recluses avec l’enfant. Les Walés ont un statut envié chez les Pygmées du nord de la République démocratique du Congo. Les hommes ne peuvent pas les côtoyer, mais une dizaine d’entre elles ont accepté la compagnie de Patrick Willocq. Il est le premier photographe à pénétrer leur intimité.

Autodidacte, Patrick Willocq se consacre à la photographie depuis vingt-cinq ans. Il a vécu plus de trente ans à l’étranger, dont sept ans en République Démocratique du Congo.

Patrick Willocq, 45 ans, a passé son enfance au Congo. Son départ, à l’âge de douze ans, est une déchirure. Longtemps, il regrettera de n’avoir pas salué une dernière fois l’homme qui s’occupait de lui. Trente ans plus tard, l’enfant est devenu cadre pour une multinationale en Asie lorsqu’il apprend que « Papa Axel », 73 ans, est toujours vivant. Il s’envole pour le Congo comme on part en pèlerinage.

De retour à Hong-Kong, le manager n’est plus le même : « J’ai pris conscience que je n’étais pas heureux dans ma vie ». Il veut redécouvrir l’Afrique et se consacrer à sa passion, la photographie. Trois ans après sa « révélation », en 2012, il démissionne et s’installe à Kinshasa, capitale de la République démocratique du Congo.

C’est au hasard d’une expédition en brousse qu’il croise pour la première fois « une femme rouge ». Le photographe pose des questions. Personne n’est capable de lui répondre. Il mène sa propre enquête, partage le quotidien de treize Walés. Puis il se lie avec Martin Boilo, ethnomusicologue, directeur du musée de Mbandaka. Celui-ci s’attèle à la traduction des chants écrits par les Walés pour leur cérémonie de sortie.

Fasciné par ces évocations hautes en couleurs, le photographe décide de leur donner vie. Aidé d’un artiste plasticien congolais et des villageois, il construit de petits théâtres qui reproduisent les scènes chantées. Les Walés se prêtent au jeu, incarnant leur propre rôle dans les tableaux reconstitués par l’artiste. « C’est devenu un projet communautaire malgré moi », sourit Patrick Willocq, qui rémunère les villageois impliqués dans la construction des théâtres et aide les Walés en difficulté à constituer leur « valise ». Il admire ces tribus et leurs valeurs, obsolètes aux yeux du monde occidental. Les jeunes femmes l’appellent « le roi des Walés ».

En savoir plus sur Patrick Willocq

- son site,

- interview LE POINT : ici

Découvrir 6mois

 

 


 

The self-portrait Experience®

l'Expérience de l'auto-portrait

Ateliers - Exposition - Conférence

par l'artiste photographe Christina Nuñez

du 2 au 13 octobre 2014

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Jeudi 2 octobre : ouverture et vernissage de l'exposition 'Higher Self'

Week end 4/5 octobre : atelier pour adulte, 'l'expérience de l'autoportrait'

Lundi 6 octobre : conférence/projection : L'oeuvre de Cristina Nuñez - L'art comme thérapie

Week end 11/12 octobre : atelier pour adolescent, 'Beyond the selfie'

 

Artiste espagnole née à Figueras, Cristina Nuñez s’est formée à la photographie en autodidacte. En 1988, cherchant à surmonter des difficultés personnelles, Cristina Nuñez commence à prendre des autoportraits en privé. Donnant forme à ses émotions, révélant sa présence au monde, lui permettant de porter un regard sans complaisance sur elle-même, mais aussi de se projeter telle qu’elle voudrait être, ces images deviennent une forme d’auto-thérapie par laquelle l’artiste apprend qui elle est. Elle convoque ainsi pratique de l'auto-portrait et dimension créative dans un processus d'exploration et d'expression de notre identité; de ses racines, de ses multiples facettes, celles que l'on affiche mais aussi celles que l'on garde secrètement enfouies en nous... Elle développe une oeuvre complexe et dense qui associe projets personnels et ateliers collaboratifs et où chaque projet est intimement lié aux autres, sorte de puzzle dont l'artiste, photographe, vidéaste, performer, agence patiemment les pièces depuis plus de vingt-cinq ans.

Cette expérience de l'auto-portrait, Cristina a choisi de la faire partager en construisant une méthodologie qu'elle enseigne depuis 2005 dans le cadre d'ateliers et de conférences. A ce jour, cette méthodologie, The Self-portrait Experience, a été présentée dans plus de 70 institutions (Centre d'art, Ecoles et institutions spécialisées) essentiellement en Espagne, Italie, Finlande, Etats-Unis, Canada, Luxembourg et en Angleterre.

 

 Jeudi 2 octobre : Exposition photographique 'Higher self'

Higher Self est un projet artistique en lien direct avec les ateliers participatifs mis en place par Cristina Nuñez; il est l'expression d'un activisme social ainsi que l'affirmation par Cristina que Art et Thérapie sont deux facettes d'un même pièce, que l'art peut être utile. (Il doit l'être pour Cristina Nuñez). Higher-Self rassemble (avec l'accord des personnes photographiées) un corpus de photographies réalisées lors des ateliers collaboratifs The Self portrait Experience®. Les participants sont invités à exprimer devant l'appareil un sentiment, une émotion très forte. Les photographies sont réalisées par les participants eux même et sans la présence de l'artiste mais en suivant des directives très précises (position de l'appareil, lumière, fond noir...).

Vernissage le jeudi 2 octobre à 18h00, Exposition du 2 au 13 octobre

 

Lundi  6 octobre 18:30 : Conférence / Projection:  L'oeuvre de Cristina Nuñez - L'art comme thérapie

L'artiste Cristina Nuñez présentera son approche artistique et intéragira avec le critique d'art Christian Gattinoni.

Christian Gattinoni: Enseignant à l’Ecole Nationale Supérieure de la Photographie d’Arles depuis 1989 et rédacteur en chef de la revue en ligne www.lacritique.org, il partage son temps entre la critique d’art, le commissariat d’exposition et la pédagogie de l’image. Son travail de critique d’art s’est principalement intéressé au rapport entre photographie, autres arts et sciences humaines dont le dénominateur commun reste le corps. Son dernier ouvrage Des annonces faites au corps, danse et arts contemporains, est paru dans la collection Précursions aux éditions HD en 2013.

Projection de deux courts metrages, Higher-self, the philosophy (24'10) et Someone to love (24')

 

Les ateliers pour adultes et adolescents

 

Atelier pour adultes

l'Expérience de l'auto-portrait

Week-end du 4 et 5 octobre

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Guidé et accompagné par l’artiste, les participants (à la fois, auteur, sujet et spectateur de leur propre image) apprennent à convertir leurs émotions et leurs ressentis intérieurs en art; ils apprennent à percevoir les images en profondeur et à se regarder eux-même autrement. Cet atelier intensif d’introduction à la méthode d’exploration intérieure The Self-portrait Experience a pour objectif de stimuler l’identité créative. Il place les bases de la méthodologie pour permettre aux participants d’initier ensuite leurs propres projets créatifs.

Programme complet de l'atelier adulte ici

 

Atelier pour adolescents (14/18 ans)

Beyond the Selfie

Week-end du 11 et 12 octobre

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Le selfie est une pratique récurrente, un outil de représentation de soi dans un contexte social, anecdotique, ludique. Mais comment passer de la simple anecdote à une représentation plus juste de soi-même ? Comment passer du selfie à l’auto-portrait, expression du dialogue intérieur et intime, exploration et affirmation de notre identité en devenir ? Le processus créatif est ici mis à contribution pour permettre aux participants d’utiliser et de canaliser leurs émotions; de les convertir en art en réalisant des auto-portraits qu’ils pourront ensuite partager.

Programme complet de l'atelier adolescent ici

 

Nombre de partcipants max par atelier : 14

Inscription au Labo Photo Rétine

 

Un évènement créé en collaboration avec KEP, K-Echo-Photo, agent d'artistes photographes

Télécharger le dossier de presse complet ici 

Découvrir le travail de Christina Nunez

 

 


 

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Malick Sidibé 'Studio Malick'

Exposition du 6 février au 1er mars

Vernissage le Jeudi 6 février à partir de 19:00

En juillet 2006, invité par l'association GwinZegal, Malick Sidibé a ouvert trois semaines durant, les portes d'un studio photographique, dans les locaux de l'ancienne perception de la commune de Lanvollon Plouha en Côtes d'Armor en Bretagne. Malick Sidibé a réalisé au cours de son séjour plus de trois cents portraits.

Rétine argentique et l'association Sankofa présentent une sélection de 36 clichés de Malick Sidibé issus de cette résidence. Cette série de photographies vient enrichir la célèbre série "Studio Malick". Elle est présentée pour la première fois à Marseille.

En savoir plus sur Malick Sidibé et son aventure en terres bretonnes, ici 

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